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Déchets : Agir pour les réduire

On en produit de tous types, tous les jours, sans forcément s’en apercevoir. Eux, ce sont les déchets. Plastiques, papiers, alimentaires, aciers, textiles, verres, volumineux ou minuscules, ils représentent une quantité considérable, qu’il va falloir sérieusement penser à réduire. Un impératif absolu qui nécessite la mobilisation de tous. Pourquoi ? Comment ? On vous dit (écrit) tout !

C’est l’histoire d’une goutte d’eau. Un geste répétitif, mécanique, réflexe, devenu quasi insignifiant : jeter. Sauf que voilà, ce geste apparemment anecdotique, cette goutte d’eau, ne l’est pas tant que ça et, répété à l’envie plusieurs fois par jour, par des centaines de milliers d’habitants, fini par former un océan. Un océan de déchets.

Or, cette accumulation commence à trouver ses limites et le Plan national de gestion des déchets, établi en octobre 2019, ne saurait être plus clair : « Face à l’épuisement des ressources de la planète, il s’agit de quitter le modèle linéaire « fabriquer, consommer, jeter » et de progresser vers une économie circulaire visant à réduire l’utilisation de ressources pour une même production, à allonger la durée de vie des produits, à limiter le gaspillage et à faire des déchets de nouvelles ressources, par le réemploi, le recyclage ou la valorisation. » Le constat établi, reste à trouver des solutions concrètes pour enrayer l’emballement. C’est là que la Métropole intervient…

La Métropole à la manœuvre

Mais à quel titre me direz-vous ? Au titre que c’est SÉM qui, sur son territoire, s’occupe de vos déchets.

En effet, c’est elle qui vous fournit en bacs d’ordures ménagères et en bacs de tri, qui installe et vide les colonnes à verre, qui construit, gère et entretient les déchèteries.

C’est elle qui collecte tous vos déchets, qui organise le tri pour valoriser ce qui peut l’être, et qui enfouit, aussi, vos ordures ménagères.

En clair, dès qu’un déchet dépasse le seuil de votre porte, c’est la Métropole qui s’occupe de le faire disparaître… autant qu’elle peut. Et il y a fort à faire.

Car chaque habitant de la Métropole jette en moyenne (en déchèteries, dans les poubelles en ville ou à son domicile) plus de 532 kilos de déchets chaque année. Soit plus de 214 000 tonnes de déchets à gérer.

Fort heureusement, une grande partie est recyclable et peut connaître une seconde vie. C’est le cas notamment du verre, du carton, des bouteilles en plastique, des boîtes de conserve, qui peuvent tous devenir de nouvelles matières premières. Mais pour ce faire, encore faut-il les jeter au bon endroit. Ce qui n’est pas toujours le cas…

Pour en avoir le cœur net, la Métropole s’est mise en tête, en 2017, de lever le couvercle de vos poubelles d’ordures ménagères (NDLR : le bas gris) pour voir ce qu’elles contenaient.

Ah bon !

Vos poubelles ne vous appartiennent pas, elles sont mises à votre disposition par Saint-Étienne Métropole. Conséquence, en cas de problème de collecte ou avec votre bac, un seul geste à faire : contacter le numéro info déchets : 0 800 882 735 !

Combien ça coute ?

Saint-Étienne Métropole a consacré, en 2020, 39,7 millions d’euros à la gestion des déchets. Un montant qui prend en compte la collecte, la gestion et le tri des déchets, le fonctionnement des déchèteries, l’implantation et la collecte des colonnes à verre, et le traitement des déchets dans les différentes filières.

Cette prestation est financée par la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères), qui est payée avec la taxe foncière. Un propriétaire peut répercuter cette taxe sur ses locataires.

Et le résultat avait de quoi surprendre : 75 % de ce qu’elle y a trouvé n’y avait pas sa place ! Rapporté au volume global de déchets produits, c’est plus de 70 000 tonnes de matières premières potentielles qui finissent enfouies chaque année alors qu’elles pourraient être valorisées.

Presque deux fois la masse du Titanic

Un gigantesque gâchis, et une bien mauvaise opération à plusieurs titres : pour la Planète, qui recueille pour des centaines d’années des déchets dont elle se passerait bien ; pour notre porte-monnaie, l’enfouissement coûtant de l’argent là où le recyclage en fait économiser ; et… de nouveau pour la Planète, dont on extrait des matériaux alors même que ceux-ci existent déjà et pourraient être ré-utilisés. Réduire la quantité de déchets produits et enfouis représente donc un défi à la hauteur du potentiel : immense.

Et pour le relever, Saint-Étienne Métropole multiplie les initiatives

Le premier enjeu est d’informer et sensibiliser les citoyens pour impulser des changements de comportements, notamment dans les habitudes de consommation et de tri. Pour ce faire, elle commence dès le plus jeune âge, en organisant chaque année des modules d’animations dans les écoles primaires et secondaires.

Pour la seule année scolaire 2019-20, c’est ainsi 55 classes de maternelles et primaires, issues de 21 communes, qui ont reçu un enseignement pour « apprendre à trier ses déchets » et « vivre et consommer en éco-citoyen ».

Pour les adultes, Saint-Étienne Métropole édite régulièrement un guide du tri, organise des réunions d’information et compte une équipe de 9 agents chargés notamment d’expliquer les bonnes pratiques en matière de prévention et de tri des déchets.

En 2019, ces derniers ont ainsi fait du porte à porte auprès de 2 500 foyers. »

Au-delà de la sensibilisation, la Métropole cherche à aider chacun à baisser le volume de ses déchets. Constatant que près du tiers des déchets présents dans les ordures ménagères du territoire sont des déchets putrescibles et donc compostables, elle a mis en place en 2019 et 2020 une aide à l’achat de composteurs, lombricomposteurs et poulaillers, dont plus de 1 200 foyers ont déjà bénéficié.

 

Elle vient également de lancer un programme visant à accompagner les collectifs d’habitants désireux de composter en pied d’immeubles, en les formant et les accompagnant dans la fourniture de matériels comme dans la gestion au quotidien.

Une action originale assortie d’un objectif clair : créer et pérenniser 45 sites de compostage collectif d’ici trois ans.

Et parce que moins jeter, c’est aussi s’interroger sur les possibilités de ré-emploi des déchets, la Métropole recueille, depuis 2017, les vélos usagés dans trois déchèteries, et met à disposition un conteneur du ré-emploi à la déchèterie de Saint-Galmier.

En plus de chercher à réduire le volume de déchets produits, Saint-Étienne Métropole vise à ce qu’ils soient mieux triés. C’est dans cette optique qu’elle dote progressivement l’ensemble des foyers de bacs jaunes en remplacement des sacs (le tri étant facilité avec les bacs).

13 700 nouveaux foyers ont ainsi été dotés en 2020, avec pour objectif une augmentation de 20 % des quantités triées sur les communes concernées.

Dans la même veine, elle modifie les fréquences de collecte en intensifiant les passages de la poubelle de tri, et en diminuant ceux de la poubelle d’ordures ménagères.

Ainsi, en 2019 et 2020, des milliers d’habitants sur 10 communes du territoire ont vu leur collecte de tri sélectif passer d’une fréquence de deux fois par mois à une fois par semaine, et leur collecte des ordures ménagères de deux fois par semaine à une fois par semaine. Avec des résultats avérés sur le tri !

 

Pour améliorer la collecte, la Métropole a commencé l’implantation de 100 colonnes à verre supplémentaires (soit une augmentation de près de 10 %) sur le territoire, et d’une quarantaine de stations de tri multiflux, réunissant sur un même site des conteneurs verre, cartons et emballages, afin de faciliter le geste de tri et d’inciter à sa pratique.

À vous de jouer

L’ensemble des mesures liées à la réduction des déchets sont formalisées dans un Programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), que la Métropole a adopté le 3 décembre 2020.

Celui-ci fixe des objectifs chiffrés, notamment la réduction de 8 % du volume des déchets ménagers collectés en 2025 par rapport à 2017 (soit 42 kilos de moins par habitant) et de 18 % de la quantité de déchets enfouis en 2025 par rapport à 2017, en passant de 120 000 à 100 000 tonnes (soit 58 kilos de déchets en moins par habitant).

STOP PUB !

Vous ne lisez pas les imprimés publicitaires ? Indiquez « Pas de publicités » sur votre boîte aux lettres ! Vous ne les recevrez plus, mais continuerez à bénéficier de vos magazines d’information locale comme celui de votre commune, ou SÉM le Mag… qui est imprimé sur du papier recyclable et recyclé !

Ce plan fera l’objet d’un bilan annuel visant à évaluer l’impact des actions et apporter des corrections éventuelles.
Mais si la Métropole met en place toutes ces mesures, c’est bien à vous, citoyens, de vous en emparer.
Elle peut vous inciter à trier, vous faciliter le geste de tri, mais elle ne peut pas trier pour vous. Elle peut vous inciter à réduire vos déchets, vous sensibiliser à son importance, mais pas consommer à votre place.

En d’autres termes, elle ne peut pas se substituer à vous, qui occupez une place centrale. Alors… à vous de jouer !

Localisez les déchèteries ainsi que les points d’apport volontaire pour le verre et le textile sur le territoire :