Habitat : la Métropole vous donne les clés
La crise sanitaire, avec son lot de confinements et de couvre-feux, nous a conduit à passer plus de temps à notre domicile et, pour certains, à le (re)découvrir. Elle a ainsi souligné, brutalement, l’importance de s’y sentir bien. Réhabiliter son logement, l’adapter à ses besoins, le rendre plus performant, sont devenus des enjeux grandissants. Et ça tombe bien, car la Métropole est à même de vous aider. Explications…
Témoins du passé, gardiens de l’avenir, abris du présent, les logements sont des composantes indispensables de nos vi(ll)es. On y dort, mange, lit, reçoit, flâne, aime, rit, pleure, bouquine, et même, de plus en plus, travaille.
Ils sont, par excellence, des lieux privés, des nids douillets, façonnés à l’image de leurs habitants, et on se demande bien ce que la Métropole pourrait y faire. Et pourtant, l’habitat est l’un de ses domaines d’intervention majeurs de Saint-Étienne Métropole. Mais concrètement, comment cela se matérialise ?
Saint-Étienne Métropole met en place des dispositifs pour agir également sur les logements déjà construits et donc, forcément… le vôtre !
L’ensemble de ses actions est synthétisé le PLH ( le programme local de l’habitat) qu’elle adopte pour 6 ans.
Le dernier a été adopté en mai 2019, et prévoit un programme d’actions pour améliorer globalement l’habitat sur le territoire, organiser sa production, et permettre à chacun de trouver un parcours résidentiel positif. Un document socle qui s’appuie sur un diagnostic solide, une connaissance fine du territoire et de ses enjeux et sur les spécificités de notre territoire.
Des besoins qui évoluent
Dresser un état des lieux de l’habitat et de ses évolutions souhaitables sur le territoire, c’est d’abord, et surtout, s’intéresser à ceux qui y vivent : vous.
Quelle est la structure de la population Métropolitaine ? 4 éléments à connaître.
- Les ménages ont des revenus plutôt modestes
- La population âgée est de plus en plus nombreuse (d’après les projections de l’INSEE, en 2060, une personne sur 3 aura plus de 60 ans, contre une sur 5 en 2010). Ce qui induit des besoins grandissants en terme d’autonomie.
- Les étudiants sont de plus en plus nombreux (20 000 en 2007/2008 contre 25 000 en 2015/2016)
- La structure des ménages est de plus en plus petite. Conséquence : le besoin de logements augmente sensiblement plus vite que la population.
Ainsi si, entre 2009 et 2014, la Métropole a enregistré une augmentation de la population de 800 personnes, elle a connu, dans le même temps, une augmentation de plus de 3 700 ménages.
Un parc privé à fort potentiel
Autre élément à prendre en compte : la qualité des logements existants. Ici, la diversité est grande.
27 % des logements privés du territoire ont été construits entre 1946 et 1970, à une époque où il s’agissait de construire vite des logements salubres, sans nécessairement se soucier de l’isolation (phonique et thermique).
Sur les 42 645 logements sociaux que compte la Métropole, 69 % ont été construits avant 1980. On observe également une vacance commerciale de 5 % sur l’ensemble de ce parc de logements.
Résultat : lorsqu’ils n’ont pas été réhabilités, ces logements sont généralement de faible qualité et certains peuvent être qualifiés de « passoires énergétiques ».
Beaucoup de logements sont ainsi anciens et peu performants énergétiquement et, dans certains centres anciens, peinent à trouver preneur. Ils sont donc laissés vacants, ce qui accélère leur processus de dégradation.
Si certains logements sont vacants pour cause de travaux, en attente de relocation ou de revente, d’autres sont simplement désuets et inadaptés à la demande des ménages.
D’où l’intérêt de penser, en amont, leur qualité et leur adaptabilité sur le long terme.
Des logements sociaux à faire évoluer
Côté logements sociaux, là aussi, la diversité règne. Une partie du parc de logement HLM conserve une image médiocre, même si les logements ne sont pas de mauvaise qualité. C’est particulièrement vrai dans certains quartiers des communes urbaines qui concentrent de fait une forte vacance.
Par ailleurs, de nombreux logements anciens ne souffrent pas d’une image particulièrement dégradée mais, cette fois-ci, nécessitent d’être réhabilités. Enfin, certains logements sont tellement obsolètes et inadaptés à la demande actuelle que les démolir est devenue l’unique solution.
À l’inverse, les logements sociaux récents sont en général attractifs car performants, adaptés et bien localisés.
27 actions pour changer la donne
Une fois le tableau brossé, reste à agir. C’est le sens du 3e PLH, adopté en mai 2019 par les élus métropolitains. Par celui-ci, ils ont voulu garantir un équilibre social et une qualité de vie à tous les habitants, répondre aux besoins en logements et favoriser la mixité sociale.
Dans le détail, ils ont validé un programme de 27 actions à mener d’ici 2025, assorties d’un budget conséquent de près de 90 millions d’euros avec deux fortes ambitions :
1- Réhabiliter le parc de logements pour le rendre plus adapté aux besoins et moins énergivore, donc moins coûteux.
Pour ce faire, la Métropole apporte son aide technique et financière pour adapter, améliorer ou détruire les logements lorsque les deux précédentes options ne sont pas possibles et que les logements, devenus obsolètes, ne répondent plus aux besoins.
Une intervention qui, dans les secteurs identifiés comme prioritaires, ne se limite pas aux quatre murs du logement, mais s’accompagne d’interventions sur les espaces publics, les équipements et les services afin d’agir à l’échelle des quartiers.
D’ici 2025, Saint-Étienne Métropole compte ainsi réhabiliter 23 400 logements et détruire 2 300 logements sociaux obsolètes.
2- Favoriser la construction de nouveaux logements
Ces constructions doivent se faire aux bons endroits en répondant aux besoins des différents types de ménages : personnes âgées, étudiants, familles…
Il s’agit d’organiser la construction de logements neufs et de s’assurer qu’ils soient situés dans des zones adéquates, facilement desservies, pourvues de services, et également qu’ils soient de nature à équilibrer globalement l’offre de logements sur le territoire (en privilégiant, aussi, la construction dans des zones déjà urbanisées, pour limiter l’usage de la voiture et ne pas empiéter sur des zones agricoles et/ou naturelles qu’il convient de préserver).
Le PLH fixe ainsi des objectifs précis de production annuelle sur chaque commune, avec un objectif plafond de 2 220 logements construits chaque année sur le territoire.